🔍 Contexte

Le 9 juillet, le Premier ministre a annoncé une réforme du mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui deviendra plus favorable aux logements chauffés à l’électricité à partir de 2026. Cette évolution repose sur une modification du coefficient de conversion de l’électricité, qui passera de 2,3 à 1,9. Ce coefficient permet de convertir l’énergie finale en énergie primaire, utilisée dans le calcul du DPE. À titre de comparaison, le gaz naturel bénéficie d’un coefficient de 1, ce qui lui conférait jusqu’à présent un avantage dans les évaluations.

Grâce à cette révision, environ 850 000 logements actuellement classés F ou G – principalement chauffés à l’électricité – devraient sortir de la catégorie des "passoires énergétiques". Sur les 5,8 millions de logements concernés par ces deux classes, cela représente une amélioration significative.

Le gouvernement précise que, comme pour les petites surfaces, il ne sera pas nécessaire de refaire un DPE pour constater cette amélioration : les étiquettes seront automatiquement mises à jour.

🔍 Que change la réforme du DPE pour les logements chauffés à l’électricité ?

Le DPE (diagnostic de performance énergétique) classe les logements de A (très performant) à G (très énergivore), en fonction de leur consommation d’énergie primaire. Pour les logements chauffés à l’électricité, cette consommation est majorée à l’aide d’un coefficient de conversion, car produire et transporter l’électricité consomme de l’énergie en amont.

⚙️ Aujourd’hui : un coefficient de 2,3

Jusqu’à présent, si un logement consomme 10 000 kWh d’électricité par an, on considère qu’il utilise :

👉 10 000 × 2,3 = 23 000 kWh d’énergie primaire

C’est ce chiffre (23 000) qui est utilisé pour établir la note du DPE. Résultat : les logements électriques sont souvent pénalisés, même s’ils consomment peu.

🔜 En 2026 : un coefficient abaissé à 1,9

Avec la réforme, le même logement (10 000 kWh d’électricité) sera désormais évalué ainsi :

👉 10 000 × 1,9 = 19 000 kWh d’énergie primaire

C’est 4 000 kWh de moins ! Cela peut suffire à améliorer la classe énergétique du logement, par exemple de G à E ou de F à D.

🎯 Conséquence concrète

Avec cette modification, environ 850 000 logements aujourd’hui classés F ou G (et donc considérés comme passoires thermiques) changeront automatiquement de catégorie, sans avoir besoin de refaire un DPE. Le classement sera mis à jour automatiquement à partir du 1er janvier 2026.